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Mathilde ne connait pas son ethnie, un « crime » sur un campus universitaire où l’ethnie « tient lieu de carte d’étudiant » ; où Hutú et Tūtsi se haïssent comme obéissant à une prescription médicale ! Elle se rend dans son village pour « s’apprendre ». C’est une Mathilde « renée » qui retournera sur le campus. Survient l’assassinat du Président Ndadáyè. La haine interethnique atteint sa pourriture ! Une de ces nuits, une centaine d’étudiants sont massacrés sur le
seul campus Mutanga. Mathilde en sort sauve. Pas trop saine ! Au travers des feux et des fers, elle quitte et l’université et le pays. Elle dépose « son cadavre » à Abidjan. Abidjan l’accueille, la cueille, la refonde, la féconde. Tout lui va comme sur les roulettes jusqu’à un de ces soirs : au cours d’une conversation avec son mari, elle « nait pour la 3è fois ».