Éthique, droits humains et conflits

Sans nécessairement espérer parvenir à la réalisation parfaite de l'idéal d’un monde où la dignité de la personne humaine serait parfaitement et partout respectée, l’éthique des Droits de l’Homme s’inscrit dans cette visée de même que les critiques de son inefficacité ou même des défaillances de la diplomatie des Droits de l’Homme notamment pour les cas où les puissances censées pouvoir défendre ces Droits refusent d’intervenir au nom de quelques autres intérêts matériels et géostratégiques ou interviennent abusivement dans certains autres cas au nom des mêmes intérêts. Le cas du Burundi, notamment en 1972-1973, et celui du TPIR pour le Rwanda, les cas des guerres d’Irak, de Côte d’Ivoire, de Libye, etc. montrent que la diplomatie des Droits de l’Homme peut se détacher complètement de l’éthique, sapée par ses supposés défenseurs. D’où l’intérêt, rappelé dans ce livre, d’insister sur la visée éthique des Droits de l’Homme, de montrer que cette visée n’est pas arbitraire ni simplement conventionnelle ou séculière, de sorte que les plus puissants puissent impunément s’en affranchir, mais plutôt fondée sur des principes plus élevés, mêmes surnaturels, comme le montre la Déclaration d’indépendance américaine qui fonde ces droits sur la volonté du Créateur.